Le catalyseur
LE
CATALYSEUR
L'EFFICACITE
LA SUPPRESSION?
LE REMPLACEMENT
LE
CATALYSEUR
Comme on le sait les catalyseurs sont obligatoires sur toute voiture neuve vendue
en France depuis le 1er janvier 1992. Il s'agit là d'un progrès indéniable pour
la sauvegarde de l'environnement mais également d'une difficulté supplémentaire
non négligeable pour les préparateurs. Un catalyseur en céramique d'origine
pénalise en effet très fortement le potentiel respiratoire d'un moteur. Du fait
de son poids tout d'abord, car un catalyseur moyen en céramique pèse tout de
même dans les 10 kilos, et parfois plus sur certaines voitures allemandes!
Un catalyseur " classique " se compose d'un support en céramique (le monolithe)
dont la surface intérieure est recouverte par imprégnation d'un revêtement actif
à base de métaux rares (Rhodium pour les réactions de réduction, Palladium et
Platine pour les réactions d'oxydation), qui servent à provoquer (par catalysation,
d'où le nom...) des réactions d'oxydoréduction gazeuses. Sous cette dénomination
barbare se cache en fait une étape chimique au cours de laquelle des gaz insaturés
en oxygène, tels que le monoxyde de carbone ou d'azote (CO ou NO), donc dangereux
pour l'homme car ils provoquent la destruction des globules rouges en cas d'absorption
directe, sont transformés en gaz saturés, moins nocifs et d'autres gaz. Tels
que les hydrocarbures (HC), sont décomposés pour être transformés, entre autres,
en simples molécules d'eau. Grâce au catalyseur, ne sortent de l'échappement
que des gaz saturés tels que le dioxyde de carbone (C02) et le dioxyde d'azote
(N02), et de l'eau (H20).
L'EFFICACITE
Mais cette phase de " catalysation " forcée des gaz implique un ralentissement
conséquent de la colonne de gaz. foncièrement pénalisante en terme de puissance
moteur, les canaux par lesquels doit passer les gaz d'échappement sont extrêmement
réduits. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les moteurs catalysés ne peuvent
fonctionner qu'à l'essence sans plomb. Les micro canaux de céramique ne supportant
pas le dépôt de plomb présent dans une essence telle que le super, qui recouvrirait
les couches superficielles de métaux rares et en dégraderait rapidement et définitivement
le fonctionnement. Pour résoudre ce problème d'efficacité en terme de respiration
moteur, deux solutions sont proposées par les préparateurs : soit supprimer
purement et simplement le catalyseur, en le remplaçant par un conduit en inox
tout simple, soit adopter un catalyseur en métal.
LA SUPPRESSION?
La suppression du catalyseur d'origine contre un simple conduit en acier ou
en inox représente, à priori, la meilleure solution possible, puisqu'elle libère
totalement le passage des gaz. Mais elle entraîne, nécessairement un nouveau
réglage complet des cartographies moteur. D'une part parce qu'il faut revoir
tous les paramètres d'enrichissement pour rester dans des normes acceptables
de rejets gazeux, et d'autre part parce qu'en l'absence de catalyseur, le boîtier
électronique ne peut plus fonctionner. En effet, une sonde lambda (qui renseigne
sur le taux de CO) est placée au niveau du catalyseur et renseigne le calculateur
sur les modifications à apporter aux cartographies d'avance et d'injection afin
de rester dans des valeurs de pollution minimales. En fait, tous les calculateurs
sont pourvus d'origine d'un " programme de secours ", qui permet au moteur de
fonctionner même en cas de défaillance de la sonde (et l'absence de catalyseur
est répertoriée comme telle). Mais la plupart du temps, ce programme de secours
ne représente pas la solution optimale de fonctionnement, et il est possible
de tirer bien plus d'avantages de la suppression du catalyseur en reprogrammant
spécifiquement l'Eprom du boîtier électronique.
LE REMPLACEMENT
Autre solution : le remplacement du catalyseur pour un catalyseur en métal.
Il s'agit ici, d'un catalyseur fonctionnant sur le même principe que celui d'origine,
mais dont les canaux (le monolithe) sont conçus à partir de métal et non de
céramique. Avantage: un catalyseur métal prend environ trois à cinq fois moins
de place qu'un catalyseur en céramique et permet un passage de l'air beaucoup
plus efficace, simplement parce que les parois qui composent les canaux sont
beaucoup plus minces. Inconvénient et de taille pour un constructeur, le prix.
Seuls les constructeurs de prestige. tels que Porsche et Ferrari équipent leurs
véhicules de série de catalyseurs en métal. Côté préparateur., l'adoption d'un
catalyseur en métal est recommandée par tous les grands tuners allemands, car
elle représente bien sûr le nec plus ultra de la préparation moteur : on reste
parfaitement propre tout en optimisant les échanges gazeux du moteur... Mais
concrètement il est évident que le principe d'un tube inox reste moins coûteux,
plus rapide et n'implique pas de compétence technique spécifique, même si cette
solution doit être considérée d'un point de vue technique comme relativement
barbare...